À l’insu des autres spectateurs

À l’abri des regards

Caché à l’abri des regards, je t’attends avec impatience. Le hall du cinéma est presque désert, mais je préfère rester discret. Et si on nous surprenait ? Mieux vaut être prudent. Les vibrations de mon téléphone me tirent de mes pensées. Un message de toi, qui me dit que tu arrives bientôt. Les battements de mon cœur s’accélèrent et je me surprends à sourire face à mon écran. J’ai l’impression d’être un ado qui vit ses premiers émois. Notre amour clandestin me rend vivant. Je regrette que l’on doive se contenter de ces moments furtifs et cachés, mais il faut avouer que cela a aussi un côté… grisant. J’ai bien tenté de te résister, mais on ne peut pas séparer deux âmes sœurs qui se sont trouvées. Alors, depuis quelques mois, on se voit à l'insu de nos conjoints. Une liaison interdite. Tu arrives enfin. On se serre dans les bras et s'embrasse longuement. J'attendais ça depuis si longtemps… Je parcours tes lèvres du bout de la langue, les mordille doucement. Tu as un goût exquis, et ta chaleur contre moi m’électrise. Je finis par reculer d’un pas pour te contempler. Tu as sorti le grand jeu. Ta robe ouverte dans le dos met en valeur la sensualité de ta nuque et de tes épaules. Tu as un air rayonnant, et tu as maquillé tes yeux; ils sont encore plus magnétiques que d’ordinaire. T’es tellement belle… Tu me lances un sourire et m’entraînes dans la salle obscure. La salle est presque vide. Seulement quelques personnes se partagent les sièges du milieu. On s’installe au dernier rang, complètement isolés. Je m’assieds à tes côtés et tu m’enlaces, la tête posée sur mon torse. Je savoure ton contact et plonge le nez dans ton cou pour m’enivrer de ton parfum. Les lumières s’éteignent, et le film commence. Être plongé dans le noir éveille mes sens, et tout me paraît plus intense : je suis captivé par le son de ta respiration, par ton toucher… L’envie de toi, que je gardais sous contrôle, s'enflamme soudainement. Ma main explore la douceur de ta nuque, puis se faufile le long de tes clavicules, s’insère sous ta robe, et descend lentement vers ta poitrine.

Se caresser dans le noir

Ta peau change de texture sous mes doigts: tu as la chair de poule… J’adore voir l’effet que je te fais. Je frôle l’un de tes tétons, le prends délicatement entre mes doigts, le caresse, le pince progressivement. Tu frémis, le souffle court. Ton désir aussi se réveille. Tu saisis ma main et l’invites à serrer davantage tes seins. Ta respiration se fait lourde, et tu m’embrasses avec intensité. Puis tes doigts migrent vers mon entrejambe et font de légers va-et-vient sur mon jean. Je sens la chaleur monter dans mon bas-ventre… Mmmh… Tu accentues la pression de tes caresses, et tout en continuant à m’embrasser, tu déboutonnes mon jean et sors mon sexe. Tu l’effleures et il se gonfle d’excitation immédiatement. Ce simple contact m’enflamme. Mes lèvres partent à l’assaut de ton cou tandis que je sens tes tétons pointer sous mes doigts. Ton emprise sur mon sexe se fait plus ferme et ta main coulisse, jouant une délicieuse partition sur le bout de mon gland qui s'humidifie déjà. C’est tellement bon… Ma main quitte tes seins, descend lentement sur ton ventre, passe en dessous de ta robe pour se poser sur ta culotte. Je la survole de mes doigts légers, exerçant une douce pression sur le tissu recouvrant l’objet de mon désir. Je te sens te tendre d’excitation sous mes doigts, impatiente de sentir mon contact. Enfin, je glisse sous le tissu et touche la peau douce de ton sexe. Je fais délicatement descendre mon index et mon majeur le long de ta fente déjà humide et chaude. Tu rejettes ta tête en arrière, et couvre ta bouche pour essayer de dissimuler tes gémissements. Ton emprise autour de mon sexe se fait plus forte et plus rapide, m’encourageant à aller plus loin. Je profite encore quelques instants de tes caresses qui me font perdre la tête, puis retiens doucement ta main, décidé à me concentrer sur ton seul plaisir. Mes lèvres quittent ton cou pour migrer vers ton oreille. Je te chuchote à quel point j’ai envie de te faire jouir.

Te faire jouir avec mes doigts

Dans l’obscurité de la salle, je distingue ton petit sourire coquin. Tu relâches lentement mon sexe, et acceptes de me laisser mener la danse. Tu descends ton bassin et t’allonge presque sur le siège. Sans me quitter des yeux, tu relèves ta jupe et écartes ta culotte, dévoilant ton intimité. Bon sang, t’es si belle… Mes doigts s'enfoncent dans ta chair mouillée, caressant ton clitoris, glissant le long de ta fente avant de s’aventurer dans les tréfonds de ta cavité. T’es trempée, ça m’excite tellement… Tu fermes les yeux, soupires de plaisir. Avec tes jambes ouvertes, tu t’offres complètement à moi. Tu ondules du bassin, soulèves tes fesses, cambres ton corps pour mieux accueillir mes allées et venues. Tu te mords les lèvres pour retenir tes gémissements de plaisir. Tu t’agites de plus en plus, le plaisir est là, il monte… Mes doigts s’enfoncent un peu plus en toi, et j’augmente la cadence de pénétration tandis que mon pouce appuie sans ménagement sur ton clitoris. Tout ton corps ondule, frémit, se tend. Mon autre main, qui n’a pas quitté tes seins, les malmène. Je les soulève, les rapproche, les étire, pince tes tétons. Tu m’excites tellement… Je délaisse ta poitrine, continue d’une main à caresser ton sexe, tandis que de l’autre, je commence à me branler. Oh, c’est bon… Tout ton corps est animé de soubresauts, se cambrant, se tordant sous les décharges de plaisir. Tu gémis plus fort, serres entre tes jambes ma main qui fouille ton intimité. Je te pénètre avec mes doigts de plus en plus fort, de plus en plus vite… Ton visage se crispe, et d’un coup, tu te contractes, tes cuisses se ferment comme un étau sur ma main. Tu es parcourue de tremblements et étouffes un petit cri rauque de plaisir. C’est si excitant de te voir jouir… Tu t’écroules dans le fauteuil, haletante. Tu lèves la tête vers moi et me sourit, heureuse. Alors que tu remets ta tenue en ordre, le film se termine, les lumières se rallument. Les spectateurs sortent en discutant joyeusement. Nos ébats sont sans doute passés inaperçus… On échange un rire complice avant de quitter la salle à notre tour.